Evelyne Axell : Those Sweet and Sour Sixties…

À propos de cet événement

Evelyne Axell peut être perçue, à plus d’un titre, comme un «pur produit» des années soixante : elle a intégré dans sa vie et son œuvre l’aspect jouissif et consumériste de cette époque, mais aussi son lot d’utopies et de désillusions. Artiste Pop, qui privilégie très tôt une matière comme le plastique, Axell se démarque à plus d’un titre des artistes femmes qui lui sont contemporaines. Libre et libérée, elle fait de son corps son œuvre où explose sa sensualité débridée ; Tableau à Caresser en dit aujourd’hui tout autant que les manifestes féministes d’alors, reflets d’un mouvement dont Axell resta toujours en dehors alors que ses réponses ont ouvert une voie encore d’actualité… Actualité omniprésente dans son travail à travers les grands moments de son époque comme Mai 68, l’activisme des Black Panthers, les mouvements anti-guerre du Vietnam sur les campus américains…  En revenant sur les événements majeurs, politiques et sociétaux, qui ont marqué les années 60, la conférence tentera de montrer toute l’ambiguïté d’Evelyne Axell qui laisse une œuvre à la fois profondément narcissique et humaniste.

Virginie Devillez a consacré de nombreuses recherches sur le rapport entre art, politique et société en Belgique au XXe siècle (To be in or behind the museum ? Les arts visuels dans les années 68 ; Le Retour à l’Ordre. Art et Politique en Belgique. 1918-1945…). Attachée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique depuis 2001, elle y a entre autres dirigé des expositions consacrées à l’art contemporain durant l’Expo 58, aux premières Foires d’art actuel à Bruxelles… Elle prépare pour l’instant une exposition avec Jef Geys ainsi qu’un projet autour du marchand d’art et collectionneur Paul-Gustave Van Hecke.