Saddie Choua : Great news. I’ve been voted feline of the year.

À propos de cette exposition

Am I the only one who is like me 

C’est une question caractéristique qui traverse la vie et le travail de Saddie Choua. Elle problématise la question d'un « je » solitaire qui n’est jamais déconnecté des « autres ». L'ordre de pouvoir qui conditionne ce "je" solitaire, est un sujet central : Comment pouvons-nous influencer la structure de pouvoir qui définit les images qui nous entourent ? Ces images que nous assimilons contribuent à renforcer le caractère indiscutable des structures dominantes. Cette exposition multimédia s’intéresse au malaise de notre civilisation occidentale face aux questions de genres et de racisme. A partir d’expériences autobiographiques, faisant aussi parti de récits culturels plus larges, l’artiste nous montre que les relations sont toujours empreintes de sexisme, de racisme et d’exclusion.

En prenant pour acquis les images de la représentation médiatique, à la fois historique et contemporaine, les différents éléments de cette exposition répète les mêmes questions politiques : comment l’Europe moderne traite de la question de l’altérité et à quel niveau cette dernière s’intègre dans la hiérarchie du pouvoir ?

Inspirée de ce que l’on appelle en psychanalyse : la méthode de psychologie inversée, cette série d’installations nous invite à méditer sur l’état de l’art, des médias et des canons artistiques et marche comme une critique typologique de l’exclusion, tout comme l’artiste l’observe dans ces interactions quotidiennes au sein de l’espace artistique, médiatique et personnel.

Les installations étudient aussi l’impact des représentations médiatiques conventionnelles, la manière dont elles s’inscrivent dans l’inconscient individuel et collectif de ceux qu’elles représentent : une artiste, un femme, une personne d’origine étrangère. Les limites et effets du poids de ces complexes, comme potentiel facteur de démotivation et de perte d’autonomie, sont par conséquent un des autres messages clés de cette exposition. 

Parmi toutes ces installations, on retrouve le triptyque vidéo sur l’histoire de la représentation médiatique de la révolte des femmes, une collection des propres films de l’artiste et une sélection de séquences enregistrées à la télévision. Ainsi qu'une nouvelle série d’autoportraits dévoilant la réalité politique et sociale du milieu artistique contemporain où les individus employés comme portiers, gardiens, et en charge du ménage, font apparaître une diversité populiste en ne créant aucun changement structurel substantiel dans la hiérarchie du pouvoir. 

Dans l’exposition, Saddie Choua présente également les copies originales du magazine PARTNER, crée entre 1969 et 1970, à l’époque où l’écrivain belge Louis Paul Boon était rédacteur en chef (Courtoisie de la Louis Paul Boon Genootschap).

Project Room : 14:00 - 18:00

Opening : 04.03, 18:00