Description
Une série de modules de bois peints aux formes énigmatiques, a envahi le minuscule terre-plein du Square du 8 mai. Il sagit dune installation artistique dEric Angenot, proposée, à linvitation de Wiels, dans le cadre du contrat de quartier Saint-Denis.
Ces formes organiques, à la fois bancs publics, jeux et sculptures, invitent les enfants à lescalade, les adultes au repos. Leurs couleurs et les motifs de camouflages qui les recouvrent les intègrent subtilement aux buissons et pelouses voisines, comme si elles étaient des émanations directes de lenvironnement. Cet habillage aux accents militaires, qui joue sur une évidente résonance avec le nom même de lendroit, nen trouble pas moins notre perception première de lobjet, qui savère soudain moins ludique et moins innocent que prévu. Le pattern « camouflage » permet en fait une multitude de lectures et de libres association : il nest pas seulement lapanage des soldats ou des chasseurs, mais se retrouve dans des contextes aussi variés -voire antinomiques- allant des mouvements pacifistes à la culture urbaine ou underground, en passant par la mode.
Angenot aime engendrer des formes ambiguës, qui semblent nées dunivers parallèles pour questionner notre rapport au monde et aux choses. Si nos aînés ont connu dans leur chair le sentiment durgence et de précarité engendré par la seconde guerre mondiale, cette perspective semble aujourdhui bien loin de notre vécu quotidien. Quelle que soit la nature des menaces, on pressent pourtant la fragilité de ce confort relatif. Crise économique, pollution, paupérisation, violence dans un monde en proie à de nouveaux conflits, il appartient à chacun dinventer ses modes de résistance.
Ces formes organiques, à la fois bancs publics, jeux et sculptures, invitent les enfants à lescalade, les adultes au repos. Leurs couleurs et les motifs de camouflages qui les recouvrent les intègrent subtilement aux buissons et pelouses voisines, comme si elles étaient des émanations directes de lenvironnement. Cet habillage aux accents militaires, qui joue sur une évidente résonance avec le nom même de lendroit, nen trouble pas moins notre perception première de lobjet, qui savère soudain moins ludique et moins innocent que prévu. Le pattern « camouflage » permet en fait une multitude de lectures et de libres association : il nest pas seulement lapanage des soldats ou des chasseurs, mais se retrouve dans des contextes aussi variés -voire antinomiques- allant des mouvements pacifistes à la culture urbaine ou underground, en passant par la mode.
Angenot aime engendrer des formes ambiguës, qui semblent nées dunivers parallèles pour questionner notre rapport au monde et aux choses. Si nos aînés ont connu dans leur chair le sentiment durgence et de précarité engendré par la seconde guerre mondiale, cette perspective semble aujourdhui bien loin de notre vécu quotidien. Quelle que soit la nature des menaces, on pressent pourtant la fragilité de ce confort relatif. Crise économique, pollution, paupérisation, violence dans un monde en proie à de nouveaux conflits, il appartient à chacun dinventer ses modes de résistance.
Installation permanente
Inauguration : jeudi 25 juin à 18h00
Info: frederique.versaen@wiels.org +32 (0) 486 299 946