Description
Faux-bourg
Stéphan Goldrajch et Jonathan Poliart questionnent le lieu en lui-même en intégrant dans leur démarche le café « Le Faubourg » jouxtant Speedy Wash. En s'appropriant les lignes architecturales de ce café mitoyen, ils s'interrogent sur les capacités de vide et de plein que leur offre cet espace d'exposition.
Speedy Wash apparait comme un "faubourg" dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire comme un hors-lieu, ou un lieu hors du lieu qui indirectement joue sur les représentations des limites, des frontières, de l'ouverture, de la fermeture et des accès, qu'ils soient réels, imaginaires ou symboliques....
Dans la vitrine, une peinture à l'échelle d'une porte propose une ouverture vers un espace encore inconnu et inaccessible. Une relation s'installe alors entres les parties visible et invisibles, entre lieu de vie et non-lieu.
Par l'intermédiaire d'une porte dans une vitrine qui ne mène nulle part, ils nous amènent aussi dans ce café d'à-côté, lieu de vie, à la rencontre des habitués. Celui-ci, dans un deuxième temps sera habité par les photos de l'évènement, traces, fantômes, ponts imaginaires et multiples tissés entre ces deux espaces, qui questionnent de façon plus fondamentale le fait d'exister...
Qu'il s'agisse d'une personne ou d'un lieu n'est-ce pas avant tout dans les yeux des autres qu'on existe et n'est-ce pas là le pouvoir extraordinaire du regard qui trouve ici sa métaphore dans cette vitrine transformée en lieu d'exposition.