À propos de cet événement
Séance de projections proposée par Christian Lebrat / Paris Expérimental
Séance organisée dans la foulée de la sortie du 42ème numéro de la revue lart même, dont le dossier est consacré au cinéma expérimental.
Christian Lebrat est cinéaste, vidéaste et photographe. Il dirige les éditions Paris Expérimental où il vient de publier un recueil de ses textes sur le cinéma : Cinéma radical (2008).
Il existe un cinéma qui se développe hors des sentiers battus et invente ses propres règles. Il existe un cinéma qui est indépendant du commerce comme de lindustrie, indépendant du monde de lart comme du monde de la mode. Il existe un cinéma dans lequel chaque grand film remet en jeu la définition même du cinéma. Il existe un cinéma qui renouvelle en permanence les formes, comme les modalités de son existence. Il existe un cinéma qui constitue un noyau dur, incontournable. Cest ce cinéma radical qui est présenté ici à travers quelques exemples.
NOTES ON THE CIRCUS de Jonas MEKAS
1966 / 16 mm / coul / sonore / 12 min
Ringling Bros. Filmé en 1966, périodes (cirque à trois pistes), couleurs, mouvements et mémoires d'un cirque. Monté dans la caméra (un exercice de structuration instantanée). Musique de la Jug Band de Jim Kweskin (on peut aussi le regarder silencieusement). Dédié à Kenneth Anger qui m'a fourni une provision de films Ektachrome dans l'un de mes nombreux moments difficiles.
MOTHLIGHT de Stan BRAKHAGE
1963 / 16 mm / coul / silencieux / 4 min
Ce qu'un papillon de nuit pourrait voir de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc, noir.
EPHEMERAL SOLIDITY de Stan BRAKHAGE
1993 / 16 mm / coul / silencieux / 5 min
Images peintes à la main sur pellicule 35mm réduite en 16mm.
ARNULF RAINER de Peter KUBELKA
1958-60 / 16 mm / n&b / sonore / 6 min 30
« Avec Arnulf Rainer: voulant rendre hommage à l'oeuvre de son ami Rainer, après l'avoir filmé dans son atelier et tenté toutes sortes d'expériences, Kubelka finit par faire un film sans image du tout (ou plutôt avec seulement l'horizon, le fondement de toute image), soit une succession soigneusement structurée de photogrammes blancs ou noirs, accompagnés ou non de son - utilisant ainsi les quatre figures audiovisuelles les plus simples de l'histoire du cinéma.» Dominique Noguez.
BANG de Robert BREER
1986 / 16 mm / coul / sonore / 8 min
«Robert Breer est le parrain de l'animation. Avec BANG il réussit à produire 10 minutes intenses de collages chaotiques comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Des images télévisuelles d'un garçon ramant et d'une foule déchaînée dans un stade, des plans de fleurs roses et rouges, ainsi que d'un téléphone jouet, sont mêlés avec des dessins frénétiques de jeux de base-ball portant le coup de patte de Breer: gros coup de crayon, Breer insère une photo de lui-même barrée d'un point d'interrogation et qu'accompagne le texte: «Don't be smart» (Fais pas le malin). Mais il n'y peut rien - il l'est.» K. Dieckman.
CHANTAL D., STAR de Maurice LEMAITRE
1968 / 16 mm / / sonore / 26 min
«Comédie dramatique ? Drame comique ? Satire! Et si délicieusement cruelle lorsque la proie est bien choisie: une midinette alléchée par une annonce parue dans Cinémonde se rêvant reine de l'Antiquité tombe à son insu dans l'arène du cinéma vérité. Au cas où on oublierait que le metteur en scène sait déployer à l'occasion ses talents d'acteur.» Éric Lombart.
THE LIVING ROOM de Michael SNOW
2001 / 16 mm / coul / sonore / 20 min
« Entre Lewis Carroll et Tex Avery, entre le théâtre filmé et la technologie de pointe, entre la science-fiction et la manipulation génétique, The Living room ne transforme pas la réalité, mais nous présente plutôt la réalité transformée, une métamorphose perpétuelle.» Jacinto Lageira in Parachute, n°103.
HOLON de Christian LEBRAT
1982 / 16 mm / coul / silencieux / 15 min
«Ici la couleur (...) gronde, elle se cabre sous l'effet de luttes intestines, qui font de chaque moment d'Holon un polychrome à la fois brusque et délicat... Christian Lebrat dit avoir pensé à Monet, qui peignit avec la série des Nymphéas des couleurs «aux limites de la vision» ; celles d'Holon donnent à voir en effet des couleurs si intenses, tellement exaspérées d'énergie, qu'elles dégagent de façon pure le caractère performatif, exclamatif, le caractère d'acte qui informe plus ou moins souterrainement toute image.» Nicole Brenez.
(durée totale : 96 minutes)
Séance organisée dans la foulée de la sortie du 42ème numéro de la revue lart même, dont le dossier est consacré au cinéma expérimental.
Christian Lebrat est cinéaste, vidéaste et photographe. Il dirige les éditions Paris Expérimental où il vient de publier un recueil de ses textes sur le cinéma : Cinéma radical (2008).
Il existe un cinéma qui se développe hors des sentiers battus et invente ses propres règles. Il existe un cinéma qui est indépendant du commerce comme de lindustrie, indépendant du monde de lart comme du monde de la mode. Il existe un cinéma dans lequel chaque grand film remet en jeu la définition même du cinéma. Il existe un cinéma qui renouvelle en permanence les formes, comme les modalités de son existence. Il existe un cinéma qui constitue un noyau dur, incontournable. Cest ce cinéma radical qui est présenté ici à travers quelques exemples.
NOTES ON THE CIRCUS de Jonas MEKAS
1966 / 16 mm / coul / sonore / 12 min
Ringling Bros. Filmé en 1966, périodes (cirque à trois pistes), couleurs, mouvements et mémoires d'un cirque. Monté dans la caméra (un exercice de structuration instantanée). Musique de la Jug Band de Jim Kweskin (on peut aussi le regarder silencieusement). Dédié à Kenneth Anger qui m'a fourni une provision de films Ektachrome dans l'un de mes nombreux moments difficiles.
MOTHLIGHT de Stan BRAKHAGE
1963 / 16 mm / coul / silencieux / 4 min
Ce qu'un papillon de nuit pourrait voir de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc, noir.
EPHEMERAL SOLIDITY de Stan BRAKHAGE
1993 / 16 mm / coul / silencieux / 5 min
Images peintes à la main sur pellicule 35mm réduite en 16mm.
ARNULF RAINER de Peter KUBELKA
1958-60 / 16 mm / n&b / sonore / 6 min 30
« Avec Arnulf Rainer: voulant rendre hommage à l'oeuvre de son ami Rainer, après l'avoir filmé dans son atelier et tenté toutes sortes d'expériences, Kubelka finit par faire un film sans image du tout (ou plutôt avec seulement l'horizon, le fondement de toute image), soit une succession soigneusement structurée de photogrammes blancs ou noirs, accompagnés ou non de son - utilisant ainsi les quatre figures audiovisuelles les plus simples de l'histoire du cinéma.» Dominique Noguez.
BANG de Robert BREER
1986 / 16 mm / coul / sonore / 8 min
«Robert Breer est le parrain de l'animation. Avec BANG il réussit à produire 10 minutes intenses de collages chaotiques comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Des images télévisuelles d'un garçon ramant et d'une foule déchaînée dans un stade, des plans de fleurs roses et rouges, ainsi que d'un téléphone jouet, sont mêlés avec des dessins frénétiques de jeux de base-ball portant le coup de patte de Breer: gros coup de crayon, Breer insère une photo de lui-même barrée d'un point d'interrogation et qu'accompagne le texte: «Don't be smart» (Fais pas le malin). Mais il n'y peut rien - il l'est.» K. Dieckman.
CHANTAL D., STAR de Maurice LEMAITRE
1968 / 16 mm / / sonore / 26 min
«Comédie dramatique ? Drame comique ? Satire! Et si délicieusement cruelle lorsque la proie est bien choisie: une midinette alléchée par une annonce parue dans Cinémonde se rêvant reine de l'Antiquité tombe à son insu dans l'arène du cinéma vérité. Au cas où on oublierait que le metteur en scène sait déployer à l'occasion ses talents d'acteur.» Éric Lombart.
THE LIVING ROOM de Michael SNOW
2001 / 16 mm / coul / sonore / 20 min
« Entre Lewis Carroll et Tex Avery, entre le théâtre filmé et la technologie de pointe, entre la science-fiction et la manipulation génétique, The Living room ne transforme pas la réalité, mais nous présente plutôt la réalité transformée, une métamorphose perpétuelle.» Jacinto Lageira in Parachute, n°103.
HOLON de Christian LEBRAT
1982 / 16 mm / coul / silencieux / 15 min
«Ici la couleur (...) gronde, elle se cabre sous l'effet de luttes intestines, qui font de chaque moment d'Holon un polychrome à la fois brusque et délicat... Christian Lebrat dit avoir pensé à Monet, qui peignit avec la série des Nymphéas des couleurs «aux limites de la vision» ; celles d'Holon donnent à voir en effet des couleurs si intenses, tellement exaspérées d'énergie, qu'elles dégagent de façon pure le caractère performatif, exclamatif, le caractère d'acte qui informe plus ou moins souterrainement toute image.» Nicole Brenez.
(durée totale : 96 minutes)